Bleu d’Auvergne, Cantal, reblochon… la réputation de la France en matière de fromages n’est plus à prouver ! Avec près de 1200 variétés différentes[1] et une consommation moyenne de 27 kg de fromage par an et par habitant, la France est reconnue mondialement pour la qualité et la diversité de ses fromages.
Véritables joyaux de la gastronomie française, découvrons comment concilier plaisir, terroir, et équilibre alimentaire avec les fromages !
Le fromage est un aliment issu de la coagulation du lait. Il peut être de vache, de brebis, de chèvre…Parmi les catégories de fromages et produits fromagers, on distingue[2] :
Bon à savoir : en France, 55 fromages[5] bénéficient d’une Indication Géographique (IG), permettant ainsi de garantir leur qualité et leur origine. Parmi ces derniers, on compte 46 fromages disposant d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) et 9 d’une Indication Géographique Protégée (IGP).
L’AOP est un label qui garantit que toutes les étapes de fabrication sont réalisées selon un savoir-faire reconnu et dans une même zone géographique[6].
L’IGP garantit qu’au moins une des étapes de production est réalisée dans une région bien précise, mais n’impose pas les mêmes contraintes que l’AOP.
D’une manière générale, les fromages sont intéressants d’un point de vue nutritionnel. En effet, ils contiennent :
Par ailleurs, les fromages contiennent également d’autres nutriments essentiels comme la vitamine B12 qui contribue à réduire la fatigue[7]. Ils peuvent également contenir du zinc, un nutriment qui contribue au fonctionnement normal du système immunitaire et au maintien d’une vision normale[7].
La composition nutritionnelle des fromages dépend de nombreux facteurs, comme l’origine du lait et la technique de fabrication utilisée (affinage, etc.). Ils ne disposent donc pas tous des mêmes intérêts nutritionnels et il important de choisir des fromages adaptés. Le tableau suivant présente la composition nutritionnelle des fromages pour 100 g de produit.
Teneurs3 | Faisselle 6% MG environ | Mozzarella au lait de vache | Feta AOP | Fromage frais à tartiner 25% MG | Fromage de chèvre sec (pâte molle) | Fromage de brebis des Pyrénées (pâte pressée) | Bleu d’Auvergne AOP | Brie | Comté AOP |
Energie (kcal/100g) | 84,2 | 227 | 285 | 255 | 440 | 397 | 343 | 297 | 418 |
Lipides (g/100g) | 5,5 | 17,7 | 24,3 | 23,9 | 35,6 | 33,6 | 28,4 | 25,5 | 34,6 |
dont AGS (g/100g) | 3,74 | 11,7 | 16,8 | 16,4 | 24,6 | 20,7 | 19 | 16,3 | 22,5 |
Protéines (g/100g) | 4,38 | 16,1 | 14,8 | 5,25 | 29,9 | 23,6 | 22 | 16,9 | 26,7 |
Calcium (mg/100g) | 130 | 545 | 220 | 772 | 895 | 750 | 551 | 424 | 993 |
Sodium (mg/100g) | 35 | 240 | 908 | 440 | 423 | 648 | 1050 | 599 | 322 |
Vitamine D (µg/100g) | < 0,25 | 0,4 | < 0,25 | 0,48 | 0,7 | 1,08 | / | 0,39 | / |
Bon à savoir : Les fromages les plus riches en calcium (fromage de chèvre, de brebis, comté) sont aussi les plus gras et contiennent généralement une teneur en sel élevée. C’est également le cas d’autres fromages tels que l’emmental ou le Parmigiano Reggiano.
Du fait de leur apport en calcium intéressant, il reste possible de les consommer en quantité contrôlée, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée et d’un mode de vie sain !
Nos astuces Primevère : quelques conseils pratiques pour combiner plaisir et santé cardiovasculaire.
Ainsi, si vous souhaitez préserver votre santé cardiovasculaire, pensez à bien lire les étiquettes, en portant notamment votre attention sur les teneurs en sel et en matières grasses. Pensez également à contrôler les portions et à diversifier votre consommation de fromages. Enfin, vous pouvez continuer de vous faire plaisir en combinant un morceau de fromage avec des aliments comme une tranche de pain complet, pour l’apport en fibres ou des fruits, pour faire le plein de vitamines et minéraux.
A noter : de manière générale, des études montrent que la consommation de fromages n’est pas associée à une augmentation du risque cardiovasculaire[8],[9].
Il est recommandé une consommation de 2 portions de produits laitiers par jour. Il est donc possible d’intégrer une portion de fromage journalière[10]. Ce nombre de portions varie en fonction des besoins nutritionnels et des tranches d´âge, mais également du type de fromage. En général, la portion usuelle pour les fromages à la coupe est de 30 g[11].
A partir de 55 ans, il est conseillé d’augmenter sa consommation de produits laitiers, à 4 par jour, pour couvrir les besoins plus importants en calcium et en protéines. Pour y parvenir, le fromage a toute sa place, servi en portion à la fin de repas ou cuisiné dans vos plats préférés (râpé, fondu ou en morceaux, dans vos soupes, gratins et salades).
A noter : les autorités sanitaires[12] recommandent aux enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes ainsi qu’aux personnes immunodéprimées de ne pas consommer de fromages au lait cru.
Quelques points clés à retenir :
Vous l’aurez compris, les fromages, fruits de notre patrimoine culinaire offrent des intérêts gustatifs et nutritionnels intéressants. En entrée, en plat, en portion, chaud ou froid et toujours avec équilibre, laissez-vous tenter par les nombreuses recettes à base de fromage !
Sources
[1] Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 2023. Infographie – Production et consommation de lait et produits laitiers (Source : Agreste Graph’agri 2022, Données 2021)
[2] Cniel (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière). La filière laitière française. Fromages. Disponible sur Internet : https://www.filiere-laitiere.fr/fr/fromages
[3] Anses. 2020.Table de composition nutritionnelle des aliments. Disponible sur Internet : https://ciqual.anses.fr/
[4] OMS. 2020. Réduire la consommation de sel.
[5] Conseil National des Appellations d’Origine Laitières. 2022. Chiffres clés 2021 des produits laitiers AOP et IGP.
[6] Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, 2022, AOC/AOP, IGP : tout savoir sur les signes officiels de l’origine, Disponible sur Internet : https://agriculture.gouv.fr/aocaop-igp-tout-savoir-sur-les-signes-officiels-de-lorigine
[7] Commission européenne. RÈGLEMENT (UE) No 432/2012.
[8] Giosuè A, Calabrese I, Vitale M, Riccardi G, Vaccaro O. Consumption of Dairy Foods and Cardiovascular Disease: A Systematic Review. Nutrients. 2022 Feb 16;14(4):831. doi: 10.3390/nu14040831. PMID: 35215479; PMCID: PMC8875110.
[9] Geiker NRW, Mølgaard C, Iuliano S, Rizzoli R, Manios Y, van Loon LJC, Lecerf JM, Moschonis G, Reginster JY, Givens I, Astrup A. Impact of whole dairy matrix on musculoskeletal health and aging-current knowledge and research gaps. Osteoporos Int. 2020 Apr;31(4):601-615. doi: 10.1007/s00198-019-05229-7. Epub 2019 Nov 14. Erratum in: Osteoporos Int. 2020 Jan 13;: PMID: 31728607; PMCID: PMC7075832.
[10] Santé Publique France. 2021. Programme National Nutrition Santé. Aller vers une consommation de produits laitiers suffisante mais limitée ! Disponible sur Internet : https://www.mangerbouger.fr/l-essentiel/les-recommandations-sur-l-alimentation-l-activite-physique-et-la-sedentarite/aller-vers/aller-vers-une-consommation-de-produits-laitiers-suffisante-mais-limitee
[11] Direction des affaires juridiques. 2015. Groupe d’étude des marchés de restauration collective et nutrition GEM-RCN.
[12] Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. 2020. Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre, Disponible sur Internet : https://agriculture.gouv.fr/consommation-de-fromages-base-de-lait-cru-rappel-des-precautions-prendre
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